Red Bull Racing avait laissé faire ses deux pilotes en 2010, il n’en ira pas autrement cette année : Vettel et Webber pourront se battre tous les deux pour le titre sans que des consignes, maintenant autorisées, leur soient imposées.

"Sebastian est totalement motivé, tout comme Mark. Ils ne se feront pas de cadeaux. Je m’attends donc à une situation similaire à l’an passé. Ils restent tous les deux libres de se battre. Nous ne changerons pas de stratégie," indique Dieter Mateschitz dans une interview pour le magazine Autosport.

Le patron de Red Bull confirme qu’il ne tient pas rigueur à Webber d’avoir caché à l’équipe sa blessure à l’épaule, suite à une chute à vélo avant le Grand Prix du Japon l’an passé. Il espère aussi qu’il continuera sa carrière après la fin de cette saison. "Pourquoi devrait-il s’arrêter ? Il a un corps en acier et il est mentalement en forme parfaite. S’il ne continue pas avec nous, il se verra proposer un contrat ailleurs. C’est un pilote au top, au même niveau que Sebastian. Ils sont tous les deux exceptionnels, y compris leur caractères."

Quant à Vettel qui rêve de Ferrari, Mateschitz est clair. "Tant que l’on peut lui offrir une voiture capable de gagner, il ne partira pas chez Ferrari ou ailleurs. Produire cela est notre devoir. Sauf circonstance étrange, Sebastian doit être en position de gagner toutes les courses. Si on n’y arrive pas, pourquoi faire obstruction à sa carrière avec un contrat ? S’il peut gagner ailleurs, on ne peut pas le stopper, même par contrat. Il y a toujours des mères avec de belles filles à marier ailleurs mais nous pouvons aussi trouver un autre Sebastian dans notre programme jeunes."

Le but de Red Bull sera évidemment de conserver les deux titres acquis l’an dernier. "Pour la première fois nous serons les chassés et non plus les chasseurs, ce sera une nouvelle expérience. Réussir quelque chose en F1 est plus facile que de le conserver. Pour le moment je ne veux pas faire de pronostics pour 2011, c’est bien trop tôt. Toutes les équipes auront des voitures différentes et évoluées d’ici Bahreïn," conclut l’Autrichien.